18 mai 2007

La nuit, bordel, c'est fait pour DORMIR !!

Je sais pas vous, mais moi une fois que je suis dans un lit, mon cerveau se met en veille. Objectif avoué : dormir. Il reste juste quelques tache de fond du genre : pisser, et au chiotte c'est mieux, vigilance, le moindre bruit et mon cerveau se reveille suffisament pour me permettre d'analyser la nature et l'origine du bruit suspect, et à la limite sexe, parce que je suis un homme ne l'oublions pas.

Donc la nuit, c'est fait pour dormir.
On se reveille tous de temps en temps la nuit pour pisser, ou parce qu'on a trop chaud.
On essaye de ne pas reveiller l'autre, et de se recoucher sans bruit. Puis normalement tout notre esprit tend à se rendormir au plus vite pour profiter de ces quelques heures de félicité qu'il nous reste dans les bars de morphée.
Il ne viendrai à l'idée de personne de, par exemple, se reveiller pour pisser, puis de reveiller son conjoint pour lui rappeler ce qu'il faut faire le lendemain, lui faire part de ses angoisses, des soucis d'organisation du WE, parler de son taf, de ses soucis avec sa patronne, où encore lui faire des reproches, l'engueuller parce qu'il s'en fout, qu'il n'écoute pas, lui dire que cette conversation ne menne à rien (seule remarque pertinente il faut le souligner), alors que le conjoint sus-dit ne pense qu'à une chose : dormir ! Et pour ça, qu'elle ferme sa gueule...

Je ne sais pas si c'est une caractéritique féminine, ou juste une capacité du modèle que j'ai choisi, mais je me serai bien passé de ces deux heures d'insomnie consécutives à l'énervement, et au reveil trop prononcé qui s'en est suivi, d'autant plus que la veille, j'avais fait part de ma fatigue extrême et du besoin réel de sommeil que j'avais (ce qui bien sûr lui a donné envie de sexe).
Va comprendre... moi pas.

10 mai 2007

FIRED…

Ça fait tout drôle, c'est la première fois que je me fais virer.


Mon supérieur m'a demandé de le rejoindre dans le bureau du big boss. Ils m'ont demandé de m'asseoir - table ronde, vaste bureau clair et grande verrière, tableau velleda couvert de chiffres – je me suis exécuté, calmement, attendant la sentence.

Après deux mois de terrain, je n'avais pas réussi à convaincre de mes aptitudes d'analyse d'une situation moyennement complexe lors d'une conversation de vente avec un prospect. Alors dans la problématique des clients grands comptes bourrés de pognons, aux structures industrielles complexes, qui aurait dû être mon secteur d'activité, je savais pertinemment qu'ils n'allaient pas me garder.
D'autant plus que je n'avais pas fait montre d'une réelle motivation ni d'une réelle implication dans le métier de commercial.
Ça oui, pour les logiciels que j'allais vendre, j'avais tout déchenillé, mais le boulot de commercial, faut être honnête avec moi-même, ça me lourdait grave !

Bref, je suis dans le bureau, et mes supérieurs me sortent toute sorte de vérité sur moi, pas toujours facile à entendre même s'ils parlent aussi du positif, et moi je me défend, leur renouvelle ma motivation profonde pour ce poste, alors qu'il n'en est rien…
Mon CDD ne sera pas transformé en CDI. C'est joué. Ils me gardent par honnêteté jusqu'à la fin du CDD, mais m'occuperont à autre chose. Malgré tout, c'est le retour à la case départ !

Retour au chômage prévu pour fin juillet.
C'est con, même si je dois bien l'admettre, commercial, ça me déprimait sévèrement, tout les à-coté du job me plaisaient. Travailler dans l'informatique, pour le monde viticole, en Alsace, avec une voiture de fonction, un bon salaire… Avoir un job fixe, bien rémunéré, me permettant enfin de me poser avec ma compagne. Changer d'appart, voir acheter pourquoi pas, renouveler certains de nos meubles, voyager, prendre enfin de vrais vacances pas trop à la dèche, penser à avoir un gosse… Avoir enfin confiance en moi sur le professionnel, dormir enfin le WE sans angoisse, sans remord et culpabilité : la mienne, additionné de celle de ma compagne (elle-même lourdement additionnée de celle de ses parents)…

A 29 ans, retour à la case départ. Un CV où une énième expérience sans aucune cohérence avec les précédentes s'ajoute à la liste de mes incompétences.

A 29 ans, j'ai toujours en leitmotiv dans la tête la complainte de la serveuse automate :

"Qu'est-ce que j'vais faire aujourd'hui ?
Qu'est-ce que j'vais faire demain ?
C'est c'que j'me dis tous les matins
Qu'est-ce que je vais faire de ma vie ?
Moi j'ai envie de rien
J'ai juste envie d'êt' bien

J'veux pas travailler
Juste pour travailler
Pour gagner ma vie
Comme on dit
J'voudrais seul'ment faire
Quelque chose que j'aime
J'sais pas c'que j'aime
C'est mon problème"

Glauque.

Ce qui me déprime, c'est que je suis soulagé d'être viré. Pas seulement soulagé de ne pas faire un travail qui ne me plait pas, soulagé surtout de ne pas avoir à faire les efforts qu'ils allaient me demander. 13 heures pas jour, me donner à fond pendant environ 3 ans. Soulagé de la responsabilité professionnel que j'allais avoir. Soulagé de travailler ?
Je sais que je n'ai pas le choix.
Mais malgré tout, je suis partagé entre une envie de tranquillité profonde. Un boulot chiant de fonctionnaire sans ambition, répétitif, 35 heures, à 17h29 on est barré… et on comence à vivre !Et mon envie de pognon, offrir à ma futur femme la vie qu'elle mérite, ou dont elle rêve, lui offrir une image de moi confiant, abouti socialement, respectable, dynamique.

La seule ambition que j'ai, c'est pour elle. Moi, tant que je peux lire des livres, me connecter au net en ADSL, allez au resto de temps en temps, et suivre à peut prêt le train de vie de mes potes, je suis heureux. Pas elle.

Si j'assume mon petit égoïsme personnel, je ne donne pas cher de notre relation. Si j'assume à fond son ambition, ou plutôt mon ambition à travers elle, je m'oubli moi, je deviens quelqu'un d'autre. Et je n'y arrive pas. Je suis totalement immuable pour l'instant. Depuis 29 ans, je pense que je n'ai jamais réussi à me remettre en question correctement. Non pas que je n'ai pas exactement conscience de mes défauts et de mes névroses, mais surtout que je n'arrive absolument pas à évoluer en conséquence.

Un rocher, immuable malgré la violence des flots, qui seraient persuadé qu'il arriverait un jour à flotter, voilà ce que je suis.

Bref, je suis viré, et me revoilà parti pour quelques mois de doutes et d'angoisses.

Et tiens, j'ai même pas le coeur à vérifier l'orthographe.