22 juin 2013

Just fix it !

Rendez moi juste ma femme...

Je me suis réveillé l'autre matin avec une sensation étrange, qui prenait corps dans ces quelques mots : J'ai toujours su que ça arriverait...

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C'est faux, mon intellect, en y réfléchissant bien ne peux pas cautionner ça. Mais... De nuits en nuits, de jours en jours en jours. En libérant mon esprit face à la réalité présente, mon cerveau a refait le fil de l'histoire, renoué tout les liens, rassemblé les indices. Je me le suis caché depuis longtemps, mais je l'ai vraiment toujours su. Ma volonté de réussir mon couple était l'arbre qui cachait la forêt : ma femme est dépressive.

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Pas de regret, pas de culpabilité à avoir. On fait ce qu'on peut quand on le peux avec les moyens qu'on a à ce moment là.


Cette conne à profité de la fête de la musique et de l'implication des soignants dans la création d'une ambiance festive pour les autres patients, pour tenter de se suicider... avec une barrette. En dehors du gag de la situation, il reste déjà la détresse réelle dans laquelle elle est (et la boule au ventre quand j'écris ces lignes), mais surtout il reste le geste. Les crises d'angoisses monstrueuses qu'elle avait avant d'être hospitalisé lui avait donné l'envie que ça s'arrête, peu importe le moyen. Mais juste l'envie. Qui n'a pas pensé un jour devant une impasse à la simplicité de cette solution. La fuite ultime. Mais entre penser à la solution, et penser au moyen qui va avec, il y a un pas. Et entre trouver une solution pratique pour mettre en action, et passer à l'acte - même avec une barrette - il y en a un autre. Un simple appel au secours, une manière de dire, "regardez moi, je suis là et je souffre, VRAIMENT !".
J'aime ma femme.
J'ai peur.
J'aimerai vraiment que ça s'arrête.
J'aimerai vraiment qu'on me la répare.
J'aimerai avoir une maman pour ma fille, maintenant ou dans 6 mois peut importe, mais je veux que sa maman soit là. J'en veux pas une autre.
Je peux endurer ce qui se passe en ce moment. J'ai la patience et l'amour pour.
Je pourrai peut être, j'espère, endurer la vie avec une bipolaire si c'est ce qui est en train de se passer.
Je ne pourrais pas supporter le suicide de ma femme.
Ça non. Je sais que je ne pourrais pas.
Dans ce cas là, je n'arriverai pas à ne pas me sentir coupable.
Et vivre avec cette culpabilité là, je ne crois pas pouvoir la supporter.

Heureusement, on en ai pas là. Elle est soignée, correctement. Dans un des meilleurs services du genre. Avec les médicaments qu'ils faut.
Mais là maintenant, j'ai juste envie qu'on me la répare.